L’espace de notre vie n’est ni continu,
ni infini, ni homogène, ni
isotrope.
Mais sait-on précisément où il se brise,
où il se courbe, où
il se déconnecte et où il se rassemble ?
On sent confusément des
fissures, des hiatus, des points de friction,
on a parfois la vague
impression que ça se coince quelque part,
ou que ça éclate, ou que ça
cogne.
Nous cherchons rarement à en savoir davantage
et le plus souvent
nous passons d’un endroit à l’autre,
d’un espace à l’autre sans songer à
mesurer,
à prendre en charge, à prendre en compte ces laps d’espace.
Georges Perec
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